prochaine mise à jour: avril 2002


MEDIAS



article paru dans le journal du dimanche 11 novembre 2001:

Illiko, les enfants se font un film

Le festival Illiko se poursuit aujourd'hui au Créa de Kingersheim. L'occasion pour les élèves de l'école élémentaire du Village de Enfants de présenter, en avant-première, leur premier court métrage d'animation en pâte à modeler et les secrets du tournage.


Sous l'impulsion de Bekir et Lili Aysan, respectivement infographiste et illustratrice, une vingtaine d'élèves de la classe de CE2-CM1 de l'école élémentaire du Village des Enfants de Kingersheim s'est lancée dans un projet de réalisation d'un court métrage d'animation en pâte à modeler. L'aventure, elle, a débuté il y a un peu plus d'un mois. Après avoir été initiés aux principes de base du film d'animation tout en visualisant certains films-références du genre, les élèves se sont lancés, par groupes de quatre, dans un travail d'écriture. Liberté totale était donnée pour le choix du thème traité.
Parmi les cinq propositions, c'est finalement l'histoire du Roi et de la sorcière Fabela qui a été retenue. "pasparce qu'elle était meilleure que les autres, explique Bekir Aysan, mais en raison de sa faisabilité.
La proposition retenue se devait d'être suffisament fédératrice pour donner du travail à tous les élèves de la classe. Le but ultime n'étant évidemment pas d'amenerles élèves à se faire concurrence mais, au contraire, d'arriver à une osmose collective.
qq

La démarche avait un but éminement pédagogique, Claude Bauerlin, l'instituteur de la classe, a d'ailleurs pris une part active dans la réalisation de ce travail". Le projet choisi, les cinéastes en herbe se sont lancé ensuite dans la préparation du film.

..ETAPES
De l'écriture du scénario à l'établissement du storyboard (rédaction sous forme de bande dessinée) en passant par la réalisation des personnages et du décor en pâte à modeler, ils ont participé activement à toutes les étapes de création du film. Hier après-midi, le projet est passé à sa phase véritablement opératoire avec le tournage du court métrage au sous-sol du Créa transformé pour l'occasion en laboratoire pour vidéastes.
Tour à tour, les enfants ont revétu leur panoplie d'éclairagiste, de cadreurs ou de manipulatueurs de
qq personnages en pâte à modeler tout en visionnant, dans l'ambiance que l'on devine, les prises sur l'écran de contrôle. Des prémices du projet à son aboutissement, ce sont quelque 15 heures de travail qui se seront avérées nédessaires. Aujourd'hui, les visiterus d'Illiko, la 3ème rencontre d'auteurs et d'illustrateurs contemporains, seront invités tout au long de la journée à découvrir, en avant-première, le fruit de leur travail et les secrets du tournage à travers les explications des élèves. Le court-métrage, qui ne devrait pas excéder les trois minutes au final, sera par la suite diffusé lors de la soirées des vidéastes amateurs Cinémanou, organisé par l'équipe du FIQBOP du Noumatrouff, au musée Electropolisà Mulhouse au mois de décembre de dès la fin de la semaine prochaine sur un site internet non officialisé encore.
Marc-Antoine Vallori

Le film a aussi été présenté lors de la quatrième édition du concours video CINEMANOU de décembre 2001 où il a non seulement été chaleureusement accueulli par le public mais aussi retenu comme lauréat dans la catégorie film d'animation.

L' équipe d'ALSATIC, la chaine du câble s'est interressée au travail des enfants et à ainsi illustré le travail précédent le tournage par un joli reportage.
La video de celui-ci sera bientôt disponible sur cette page du site.

article paru dans le journal du samedi 2 mars 2002:
Enfants cinéastes
À l'initiative du Créa, des élèves de CE2-CM1 du Village des Enfants de Kingersheim ont créé un petit film de fiction, encadrés par une illustratrice et un infographiste-animateur, Lili et Bekir Aysan.
qq LORSQU'ON A PRIS connaissance de toutes les contraintes d'une intervention en milieu scolaire, la nécessité de décrire précisément le contenu et les tâches de chacun, on appréhendait un peu, avoue Lili Aysan, illustratrice, qui a exposé ses travaux à la dernière édition du festival Illiko. En fait, tout s'est très bien passé, les enfants se sont montrés enthousiastes dès le départ, ils ont très bien travaillé. » Les élèves de la classe CE2-CM1 de Claude Bauerlin ont tous mis la main à la pâte. Ils n'ont pas caché leur fierté d'ailleurs, quand ils ont découvert chacun leur nom au générique de fin de leur fiction Le prince et la sorcière Fabela. « C'était un projet collectif où chacun avait un rôle, mais où ils ont dû aussi faire preuve de modestie, puisqu'il y a eu cinq groupes, cinq scénarios et un seul sélectionné. » Lili a encadré les séances préparatoires, à l'école même. Bekir Aysan, infographiste-animateur, a pris en charge le tournage en caméra numérique de la fiction. « Dès le début de notre intervention, on avait apporté un petit décor et deux personnages pour faire une démonstration dans la classe, avec une caméra. Ce n'était plus abstrait, ils ont tout de suite compris comment ça fonctionnait. Et ils ont commencé immédiatement à chercher des astuces pour des trucages… » Ils ont attaqué ensuite les différentes étapes. « Après avoir inventé une histoire, chaque groupe a appris à découper les séquences, a dessiné son story-board… Puis, ils ont fabriqué les personnages, les décors et les accessoires nécessaires pour le scénario retenu. » Lili et Bekir Aysan ont proposé comme matière première pour la création leur outil préféré : la pâte à modeler. « C'est l'une de nos premières amours… La pâte à modeler permet de produire une animation très chaleureuse, on triture la matière, on peut facilement faire changer les expressions, il y a le jeu des lumières sur les volumes… »

Et ils vécurent mieux qu'avant

Pour les décors et les accessoires, les enfants ont utilisé tout ce qu'ils avaient sous la main. Papier, carton, brindilles, coton, gouache… Quand tout était prêt, les enfants sont passés à la phase du tournage, qui s'est déroulé pendant le festival Illiko en novembre, dans les sous-sols du Créa. « Je prenais les enfants par groupe de trois. Un à la caméra, le deuxième à la manipulation des personnages, le troisième à l'ordinateur. » À raison de 15 images par seconde, les enfants ont construit leur « vrai film ». « Ils ont été très surpris de l'aboutissement : chacun avait participé à des plans distincts. » Et si l'histoire comprend, comme beaucoup d'autres contes, un prince, une princesse et une sorcière répugnante qui mijote une redoutable potion magique dans son chaudron, elle se termine un peu différemment : « Et ils vécurent mieux qu'avant », peut-on lire avant le mot « Fin ». Le prince et la sorcière Fabela commence déjà sa carrière internationale puisqu'il a remporté le premier prix dans sa catégorie, lors de la dernière sélection de « Cinemanou » au Noumatrouff… Lili et Bekir Aysan ont d'autres projets, ils doivent travailler notamment, avec une classe de BEP en mécanique au lycée Stoessel. Là, ils troqueront la pâte à modeler contre des boulons…

VOIR Ne manquez pas « Le prince et la sorcière Fabela », la fiction (2 mn 30), à découvrir sur le site créé spécialement pour cette aventure : www.fabela.fr.st Surfer aussi sur le site familial : www.beko.fr.st.

Lili et Bekir Aysan travaillent de concert, dans leur atelier installé au sous-sol de leur maison. Et gardent au chaud les « héros » du film…

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Frédérique Meichler

 

 



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