MEDIAS
article paru dans le journal
du dimanche 11 novembre 2001:
Illiko,
les enfants se font un film
Le festival Illiko se poursuit aujourd'hui au Créa de Kingersheim.
L'occasion pour les élèves de l'école élémentaire du Village
de Enfants de présenter, en avant-première, leur premier court
métrage d'animation en pâte à modeler et les secrets du tournage.
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Sous
l'impulsion de Bekir et Lili Aysan, respectivement infographiste
et illustratrice, une vingtaine d'élèves de la classe de CE2-CM1
de l'école élémentaire du Village des Enfants de Kingersheim
s'est lancée dans un projet de réalisation d'un court métrage
d'animation en pâte à modeler. L'aventure, elle, a débuté il
y a un peu plus d'un mois. Après avoir été initiés aux principes
de base du film d'animation tout en visualisant certains films-références
du genre, les élèves se sont lancés, par groupes de quatre,
dans un travail d'écriture. Liberté totale était donnée pour
le choix du thème traité.
Parmi les cinq propositions, c'est finalement l'histoire du
Roi et de la sorcière Fabela qui a été retenue. "pasparce qu'elle
était meilleure que les autres, explique Bekir Aysan, mais en
raison de sa faisabilité.
La proposition retenue se devait d'être suffisament fédératrice
pour donner du travail à tous les élèves de la classe. Le but
ultime n'étant évidemment pas d'amenerles élèves à se faire
concurrence mais, au contraire, d'arriver à une osmose collective.
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La démarche avait un but éminement pédagogique, Claude Bauerlin,
l'instituteur de la classe, a d'ailleurs pris une part active
dans la réalisation de ce travail". Le projet choisi, les cinéastes
en herbe se sont lancé ensuite dans la préparation du film.
..ETAPES
De l'écriture du scénario à l'établissement du storyboard (rédaction
sous forme de bande dessinée) en passant par la réalisation
des personnages et du décor en pâte à modeler, ils ont participé
activement à toutes les étapes de création du film. Hier après-midi,
le projet est passé à sa phase véritablement opératoire avec
le tournage du court métrage au sous-sol du Créa transformé
pour l'occasion en laboratoire pour vidéastes.
Tour à tour, les enfants ont revétu leur panoplie d'éclairagiste,
de cadreurs ou de manipulatueurs de |
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personnages en pâte à modeler tout en visionnant, dans l'ambiance
que l'on devine, les prises sur l'écran de contrôle. Des prémices
du projet à son aboutissement, ce sont quelque 15 heures de
travail qui se seront avérées nédessaires. Aujourd'hui, les
visiterus d'Illiko, la 3ème rencontre d'auteurs et d'illustrateurs
contemporains, seront invités tout au long de la journée à découvrir,
en avant-première, le fruit de leur travail et les secrets du
tournage à travers les explications des élèves. Le court-métrage,
qui ne devrait pas excéder les trois minutes au final, sera
par la suite diffusé lors de la soirées des vidéastes amateurs
Cinémanou, organisé par l'équipe du FIQBOP
du Noumatrouff, au musée Electropolisà Mulhouse au mois de décembre
de dès la fin de la semaine prochaine sur un site internet non
officialisé encore. |
Marc-Antoine
Vallori
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Le
film a aussi été présenté lors de
la quatrième édition du concours video CINEMANOU
de décembre 2001 où il a non seulement été
chaleureusement accueulli par le public mais aussi retenu comme
lauréat dans la catégorie film d'animation.
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L'
équipe d'ALSATIC, la chaine du câble s'est interressée
au travail des enfants et à ainsi illustré le
travail précédent le tournage par un joli reportage.
La video de celui-ci sera bientôt disponible sur cette
page du site.
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article paru dans
le journal du
samedi 2 mars 2002:
Enfants
cinéastes |
À
l'initiative du Créa, des élèves de CE2-CM1
du Village des Enfants de Kingersheim ont créé un
petit film de fiction, encadrés par une illustratrice et
un infographiste-animateur, Lili et Bekir Aysan. |
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LORSQU'ON
A PRIS connaissance de toutes les contraintes d'une intervention
en milieu scolaire, la nécessité de décrire
précisément le contenu et les tâches de chacun,
on appréhendait un peu, avoue Lili Aysan, illustratrice,
qui a exposé ses travaux à la dernière édition
du festival Illiko. En fait, tout s'est très bien passé,
les enfants se sont montrés enthousiastes dès le
départ, ils ont très bien travaillé. »
Les élèves de la classe CE2-CM1 de Claude Bauerlin
ont tous mis la main à la pâte. Ils n'ont pas caché
leur fierté d'ailleurs, quand ils ont découvert
chacun leur nom au générique de fin de leur fiction
Le prince et la sorcière Fabela. « C'était
un projet collectif où chacun avait un rôle, mais
où ils ont dû aussi faire preuve de modestie, puisqu'il
y a eu cinq groupes, cinq scénarios et un seul sélectionné.
» Lili a encadré les séances préparatoires,
à l'école même. Bekir Aysan, infographiste-animateur,
a pris en charge le tournage en caméra numérique
de la fiction. « Dès le début de notre intervention,
on avait apporté un petit décor et deux personnages
pour faire une démonstration dans la classe, avec une caméra.
Ce n'était plus abstrait, ils ont tout de suite compris
comment ça fonctionnait. Et ils ont commencé immédiatement
à chercher des astuces pour des trucages
»
Ils ont attaqué ensuite les différentes étapes.
« Après avoir inventé une histoire, chaque
groupe a appris à découper les séquences,
a dessiné son story-board
Puis, ils ont fabriqué
les personnages, les décors et les accessoires nécessaires
pour le scénario retenu. » Lili et Bekir Aysan ont
proposé comme matière première pour la création
leur outil préféré : la pâte à
modeler. « C'est l'une de nos premières amours
La pâte à modeler permet de produire une animation
très chaleureuse, on triture la matière, on peut
facilement faire changer les expressions, il y a le jeu des lumières
sur les volumes
»
Et
ils vécurent mieux qu'avant
Pour les décors et les accessoires, les enfants ont utilisé
tout ce qu'ils avaient sous la main. Papier, carton, brindilles,
coton, gouache
Quand tout était prêt, les
enfants sont passés à la phase du tournage, qui
s'est déroulé pendant le festival Illiko en novembre,
dans les sous-sols du Créa. « Je prenais les enfants
par groupe de trois. Un à la caméra, le deuxième
à la manipulation des personnages, le troisième
à l'ordinateur. » À raison de 15 images
par seconde, les enfants ont construit leur « vrai film
». « Ils ont été très surpris
de l'aboutissement : chacun avait participé à
des plans distincts. » Et si l'histoire comprend, comme
beaucoup d'autres contes, un prince, une princesse et une sorcière
répugnante qui mijote une redoutable potion magique dans
son chaudron, elle se termine un peu différemment : «
Et ils vécurent mieux qu'avant », peut-on lire
avant le mot « Fin ». Le prince et la sorcière
Fabela commence déjà sa carrière internationale
puisqu'il a remporté le premier prix dans sa catégorie,
lors de la dernière sélection de « Cinemanou
» au Noumatrouff
Lili et Bekir Aysan ont d'autres
projets, ils doivent travailler notamment, avec une classe de
BEP en mécanique au lycée Stoessel. Là,
ils troqueront la pâte à modeler contre des boulons
VOIR Ne
manquez pas « Le prince et la sorcière Fabela »,
la fiction (2 mn 30), à découvrir sur le site
créé spécialement pour cette aventure :
www.fabela.fr.st Surfer aussi sur le site familial : www.beko.fr.st.
Lili et
Bekir Aysan travaillent de concert, dans leur atelier installé
au sous-sol de leur maison. Et gardent au chaud les «
héros » du film
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Frédérique
Meichler
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